Un cri de douleur et d'appel à la paix.
L'auteur de ce poème est ex-directeur d'un collège de Ménaka
actuellement déplacé à San.
Pauvre Mali
Pauvre pays des grands
guerriers
Pauvre pays des grandes
cultures
Malheureux pays dans un
monde en plein changement
Malheureuse nation au
cœur des nations évoluant
Attaqué au SUD et au
NORD, tu pleures pauvre Mali
Des balles de l’islam
venu de je ne sais où,
Du vent de
l’indépendance d’un nord non dépendant
Que reste t-il grand
Mali ?
Mon très cher Mali,
Certains de tes enfants
perdus dans les merveilles d’une Europe à double face, t’ont vendu
Ils ont dérouté leurs
frères restés là
Certains sont partis
vers le NORD du NORD
D’autres vers le SUD du
NORD
Ceux qui sont partis à
l’OUEST du NORD attendent encore comme leurs frères éparpillés à travers les
quatre points cardinaux la LIBÉRATION.
Ah !!!! Un moment
on en parlait.
La CEDEAO bloque tes armes
et parle de solidarité,
L’ONU parle d’INTEGRITE
mais très loin de toi et de ton NORD.
A BAMAKO , tes
politiciens se tirent à boulet rouge.
Pour eux le pouvoir et
l’enrichissement illicite sont au dessus d’un NORD abandonné par ses propres
fils.
CONSTITUTION,
CONCERTATIONS NATIONALES, ÉLECTIONS……..sont les sujets principaux.
Les aides se
multiplient mais les propriétaires soufrent.
Pendant que tes enfants
restés sur place sont fouettés,
Pendant que tout ton
patrimoine légué par des années de souvenir s’effondre au nom de l’islam,
A Bamako,
Ça condamne,
ça AMBIANCE, ça SOUTIENT, ça N’OUBLIE PAS MAIS ÇA NE LIBÈRE PAS.
Dans ton nord occupé où
les natifs sont transformés en oisifs, ça s’arme.
A quand le
retour ?
MOHAMED AG ISSAFEYTANE
Enseignant déplacé